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 C'est toi.

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Limny
Dame des Cendres
Limny


Nombre de messages : 179
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Date d'inscription : 27/06/2007

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MessageSujet: C'est toi.   C'est toi. Icon_minitimeLun 7 Avr - 5:10

Elle trouve ça facile. Ca lui fait peur de trouver ça facile.


Alors qu’elle descend les marches, écoutant chacun de ses pas derrière elle. Elle fait l’effort de ne pas laisser paraitre sa fébrilité. Elle avait réfléchi à ce qu’elle devrait faire et dire, ces méthodes apprises dans le cœur du monde noir et puant.

Lune-d’Argent respire la méfiance, peu de gens sont encore dehors lorsque le soleil se couche. Elle continue de la traverser et lui aussi, le pas est lent et mesuré.

Bientôt ils sont dans les bois, les quelques regroupements armés plus présents mais aveugles, ils vont vers Quel’Danas.

Le chemin devient plus vide, même le silence se fait. Elle n’entend plus que le bruit du sol contre leurs bottes. Et derrière, plus loin, plus haut, le grincement familier, celui des morts.

Et finalement elle apparaît, belle et cruelle, pestiférée : La Malebrêche.
Les morts qui marchent errent sans but, le regard torve et carnassier. Parfois deux se rencontrent et se chicanent à coup de grognements. Le choc des os résonnants aux oreilles.

Elle descend sur la terre cendreuse, lui s’arrête et la regarde faire. Elle enlève ses gants avec application et prononce enfin :

« Viens »

Il s’avance à son tour en souriant. Les porteurs de Fléau les ignorent. Elle le guide. Elle s’arrête lorsqu’elle estime qu’il peut bien voir de là où ils sont.

Elle se baisse et ramasse entre ses doigts la terre morte. Il lui parle mais elle ne l’écoute pas, encore des mots crachés pour la blesser, elle y est insensible ce soir. Elle ne se laissera pas faire.

Elle se rapproche, il recule avant de se reprendre, ça la fait sourire.

« Elle te fait peur. » C’est lui qui ne répond plus. Elle pose les mains sur les joues, l’observant comme si elle ne le verrait plus, mémorisant chaque partie de ce visage familier qui devient inconnu. Elle relève les pouces comme une caresse, vers les yeux. Elle y trace les marques sombres sous ses yeux, masque de cendre. Il la laisse faire. Il est ce qu’il veut qu’elle soit, un damné.

Elle se recule et cache sa peur. Des mots sont encore échangés. Sans importance, ils n’ont aucun sens.

Elle se prépare, dans son esprit, sa conscience, à réutiliser une infime partie de cet art ancien à présent interdit. C’est risqué, terriblement dangereux, et le jeu n’en vaut peut être pas la peine.

Il la regarde, le faciès orné de son rictus dédaigneux qui ne le rend que plus ridicule.

Elle a prit sa décision et elle tend son bras droit vers le Sud, la paume de sa main vers le sol. Comme prédit, il suit du regard son bras. Il parle, indifférent. Et elle le regarde parler, moqueuse.

La force de l'incantation élémentaire ajustée de nécromancie s'infiltre dans son corps. C'est dur. son bras catalyseur brule de l'intérieur, la canaux arcaniques obtrués de la magie hybride auto-déstructrice. Elles les sent ... les anciennes runes qui veulent ressurgir sur sa peau, bloquées par le pendentif de son cou. Et finalement ...

Elle sait qu'ils sont à présent trois. S'il ne s'en doute pas encore, il va le savoir. Elle enterre sa douleur dans le sourire narquois qu'elle lui adresse.

La bête est là, et il doit l'affronter. S'il perd, elle lui montrera, et il saura, à quoi elle, elle doit faire face. Elle s'écarte. Il esquive la première attaque mais ne fait rien d'autres que de la regarder, est-il stupide ?

« C'est toi ? »

Non, mon grand, là « C'est toi. ». Il la fixe de ses yeux, comme s'il essayait enfin de la comprendre. La bête en a profité pour s'abattre sur lui, le noyant sous sa masse de boue. Oui ... il est stupide, ils sont tous bien d'accord. Elle le sait.

Elle relache ses nerfs, la respiration difficile sans quitter du regard la forme emprisonnant l'autre. Ils ne sont à nouveau que deux.

Son bras lui fait mal, lancinante brulure absorbée. Seul son tremblement frénétique ne trahit ce qu'il vient de se produire.

L'autre ne bouge plus, vaincu, la boue s'écoule, revenant dans son berceau originel balafré. Le corps tombe à terre. Il n'est pas mort, juste inconscient, elle le sait encore. Elle aurait pu si elle avait voulu. La pensée est fugace, et cette fois, elle caresse l'idée que ce n'est pas la sienne sans pouvoir la saisir. Elle pose sa main sur son bras et le serre au plus fort. Et maintenant ? Où le livrer ? Stratholme ou Mortholme ? Les pensées et les idées se bousculent dans son esprit, elle tente de garder son calme pour trouver la sienne propre, pas de panique ...

Elle ferme les yeux et se détourne du corps immobilisé.

Elle n'est plus asservie, elle a la capacité de faire un choix qui sera le bon, elle doit juste retrouver lequel ... Elle se maitrise.

Maintenant qu'il a vu, elle doit le ramener dans un lieu sur.
Elle revient près de lui, détache le cordon du charme après avoir soigneusement agrippé sa conscience et élevé les dernièrement fragiles murailles de son esprit, elle espèrent qu'elles ont pu devenir plus fortes durant ce laps de temps. Elle a pu sentir la tortueuse douleur de son bras vouloir la lacérer, elle peut l'ignorer, elle continue. Elle accroche le pendentif Zandalar au cou de l'elfe.

Orgrimmar à présent. Elle s'y focalise, c'est difficile mais elle y parvient. Ce ne doit pas être ailleurs, c'est ce qu'elle, elle a décidé. Elle ouvre le vortex, elle ne sent plus son bras droit même si elle sait qu'Il est là, à son coté.
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